Jean-Marie Blas de Roblès, L’Île du Point Nemo [Club de lecture #22]


L'ïle du point Nemo de Jean Marie Blas de Roblès

Début décembre était le dernier rendez-vous du club pour l’année 2014.  C’était encore une excellente soirée en compagnie des membres que j’apprécie de plus en plus. Quelle chance avons-nous de pouvoir partager cette même passion de la lecture !

Le livre en lecture commune que nous devions lire pour ce 22ème rendez-vous nous avait été proposé par Alain.

L'ïle du point Nemo de Jean Marie Blas de Roblès

Le début

Le Tigre à droite, désormais invisible, à gauche les hauteurs pelées des monts Gordiens; entre les deux, la plaine ressemblait à un désert fourmillant des carabes à reflets d’or. C’était à Gaugamèles, moins de trois ans après la cent douzième Olympiade. Darius avait aligné quelque deux cent mille fantassins et trente mille cavaliers : Indiens auxiliaires, troupes de Bactriane conduites par leurs satrapes respectifs, Scythes d’Asie, tous archers à cheval alliés des Perses, Ariens, Parthes et Phrataphernes, Mèdes, Arméniens, mercenaires grecs, sans oublier ceux d’Hircanie, de Suse, de Babylone. Mazaios commandait aux soldats de la Syrie, Oromobatès à ceux des bords de la mer Rouge. On comptait aussi quinze éléphants et deux cents chars à faux pour lesquels le Roi des Rois avait fait dépierrer l’emplacement prévu pour la bataille.

L’histoire

Difficile de résumer ce roman car il s’agit ici de plusieurs histoires qui se croisent au fil des pages. Ainsi nous faisons la connaissance de Canterel qui va faire équipe avec un certain Holmes ; ils partent enquêter sur une affaire troublante en Chine, à bord du transsibérien. Puis nous rencontrons Monsieur Wang (qui n’est pas un personnage des plus sains…), directeur de B@bil Books , une usine où l’on assemble des liseuses numériques. Carmen mariée à Dieumercie Bonacieux qui cherche à trouver comme faire fonctionner le « machin » de monsieur. D’autres protagonistes font leur apparition au fur et à mesure que l’on tourne les pages. Pourquoi ? Où l’auteur veut-il nous emmener ?

Nos avis

Pour ma part, ce livre ne m’a pas transportée. J’ai quand mis trois semaines pour lire ce roman, pour finalement ne pas le terminer… J’ai mis plusieurs jours à m’y mettre vraiment, car les premiers paragraphes ne m’ont pas accrochée. J’ai failli changer d’avis quand on commence à parler de Holmes, mais je n’ai pas tardé à retomber dans l’ennui.
Je ne suis pas arrivée à rentrer dans l’histoire. Heureusement les chapitres sont courts ce qui m’a permis de souffler. J’y ai trouvé beaucoup de longueurs. Ce livre ne m’a pas enchantée même si j’ai tout de même apprécié les références à Jules Verne et que les personnages m’ont plutôt séduite. Décidément, je viens vraiment d’avoir une série de livres qui m’ont donné du fil à retordre. Malgré cela j’y ai trouvé une phrase que j’ai retenue et que je trouve tellement vraie :

Il vaut mieux mourir en essayant de changer le monde, plutôt que de vieillir en le regardant agoniser. p 178

De même, Sandrine n’a pas réussi à rentrer dans le livre. Le jour de notre rencontre elle en avait lu une bonne partie mais elle non plus n’avait pas terminé de le lire. Elle n’a pas vraiment pu s’y plonger par manque de temps, car elle pense que c’est un livre où il faut se concentrer. Elle va faire en sorte de le terminer car elle est persuadée que toutes ces petites histoires parallèles vont finir par s’imbriquer.

Julie l’a détesté.  Même s’il est très riche en références. Elle l’a tout de même lu jusqu’au bout et trouve que la fin confirme tout ce qu’elle en a pensé au fur et à mesure qu’elle le lisait. Elle trouve inutile que l’on raconte toutes ces histoires. Celle relatant l’aventure de Holmes lui aurait largement suffit.

Sandrine, Julie et moi avons trouvé qu’il ne se lit pas facilement.

Jérôme a trouvé que c’était un livre original, mais il a trouvé le style moyen. Ce roman ne lui a pas déplu mais il n’est pas emballé non plus.

Florence a beaucoup aimé. C’est un livre qu’elle gardera en mémoire. Même si elle a été choquée par certains passages, elle le trouve foisonnant de références. C’est pour elle un livre coup de point, elle trouve que l’auteur a fait preuve d’une imagination fabuleuse et que tous les détails sont importants, qu’ils ont leur intérêt.

Enfin, Alain, lui, a trouvé qu’il était très facile à lire. Il pense que le lecteur doit chercher à aller plus loin. C’est un livre qui parle d’écologie, de politique, d’extrême, sans jamais prendre parti. L’auteur s’est servi de la réalité de différentes époques pour les ramasser sur un laps de temps court et nous montrer que tout va vite. C’est un livre qui fait réfléchir sur la société.

Dommage, apparemment l’auteur a abordé des thèmes qui me tiennent vraiment à cœur, mais il n’a pas réussi à me transporter.

Un livre qui n’a donc pas fait l’unanimité…

L’auteur

Jean-Marie Blas de Roblès est un écrivain français né en 1954. Il est l’auteur de Nouvelles, de romans mais aussi de poésie et d’essais. Après avoir étudié la Philosophie et l’Histoire, il passe plusieurs années au Brésil puis en Chine. Il reçoit le Prix de l’Académie Française en 1982 pour son livre La Mémoire de riz, et en 2008 le Prix Medicis pour son livre Là où les Tigres sont chez eux.


L’Ile du point Nemo, Jean-Marie Blas de Roblès, Editions Zulma, 2014. ISBN: 978-2-84304-697-1

Cette lecture commune du Club de lecture, m’a permis de d’offrir ma première participation au challenge 1% de la rentrée littéraire 🙂

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2 commentaires

  1. 24 décembre 2014

    Je crois n’avoir lu et entendu jusqu’à présent que des avis enthousiastes sur ce roman. Toi et tes compagnons de lecture, ça fait beaucoup de mécontents !

    • 27 décembre 2014

      C’est vrai que pour le coup, 4 sur 6 ça fait pas mal de mécontents ! Je vais de ce pas sur ton blog pour voir si tu l’as lu.

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